on reste tout simplement contemplatif…
Avant la fin de mon premier séjour en Martinique je me suis dit que je reviendrai, que je laisserai derrière moi les plages paradisiaques, tous les clichés et que c’est à Saint-Pierre que je me poserai, au pied du mont Pelée, sur les traces de Gauguin… là où le temps s’est arrêté …
Gauguin a d’ailleurs écrit dans une de ses correspondances « Là seulement je me suis senti vraiment moi-même, et c’est dans ce que j’en ai rapporté qu’il faut me chercher, si l’on veut savoir qui je suis … » , n’est-ce pas déjà une invitation au voyage suffisante, pour ressentir ce qui confère à Saint-Pierre ce quelque chose d’unique ou de différent ?
on y va? mais avant…
Ce voyage s’est très vite revêtu de quelque chose de particulier quelques minutes à peine après avoir décollé, je ne peux donc m’empêcher de faire cette parenthèse pour vous raconter en image d’abord ce survol de la Basse-Terre (en Guadeloupe) et ce tête à tête avec la Soufrière, ce volcan qui se dévoile si rarement…
arrivée en Martinique, sur la route de Saint-Pierre …
L’histoire de Saint-Pierre est terrible, un matin de 1902, un 8 mai, le volcan de la Pelée se réveille dans une incroyable explosion et raye la ville de la carte. Saint-Pierre était la capitale économique et culturelle de la Martinique ; premier foyer de la colonisation, elle devient florissante avec l’industrie du sucre, du rhum et le commerce des esclaves, elle sera aussi le berceau de l’abolition de l’esclavage en 1848. Elle deviendra une cité riche et moderne jusqu’au jour où cette incroyable nuée ardente s’échappe du volcan, où ce nuage de cendres, de pierres et de gaz enflammés descend sur la ville et la rade et tue au passage 28000 personnes… il est 8h02.
La jadis glorieuse cité se reconstruit petit à petit à partir des années 1920, mais l’ombre de cette catastrophe plane toujours sur la ville, les stigmates de la tragédie se lisent encore dans les vestiges, dans la pierre, dans l’atmosphère. Une partie de ces vestiges sert de soubassement à la nouvelle ville, mais de nombreuses ruines sont restées en l’état ou gagnées par des herbes folles. La cité épouse les formes d’une magnifique baie aux eaux cristallines et au sable noir, mais la Pelée qui veille au loin rappelle toujours aux habitants, aujourd’hui encore, qu’elle pourrait bien se réveiller à nouveau un jour…
Se promener dans les rues de Saint-Pierre c’est ce promener dans cette histoire, avec un sentiment d’abandon qui semble inscrit dans la pierre, sur le bitume, sur les façades défraichies, et cette impression palpable du temps qui s’arrête qui plane quoi que l’on fasse. Pendant les quelques jours sur place j’ai vu le soleil, la pluie, des pluies diluviennes même, le ciel sombre, l’orage, les nuages épais, la Pelée découverte et autant de sensations réunies qui jamais ne laissent indifférentes.
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Nous ne pouvions pas quitter Saint-Pierre sans prendre un peu de hauteur, et très vite nous allons monter encore un peu plus haut… car la Pelée se charge bien d’inviter les plus curieux à y grimper… dans les prochains jours je vous emmènerai donc dans cette ascension dans les nuages certes, mais avec une éclaircie dont nous nous souviendrons longtemps… ♡
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Magnifique ! Cette plage de sable noir avec le mont en fond, ambiance particulière !
Les vieilles maisons à l’intérieur de la ville ont un certain cachet, on a effectivement cette impression de maisons figées dans le temps, très impresionnant !
C’est tout simplement MAGNIFIQUE. 👍👍👍
MERCI pour toutes ces jolies photos ainsi que les commentaires qui nous permettent de voyager avec vous. 😊😊😊. À très bientôt. 😘😘😘😘 GROS Bisous.
… Et Bonnes Fêtes de fin d’année dans ces paysages de rêve <3
Pensées et bizz