C A R T E P O S T A L E
Quelques part entre Saint-François et Le Moule votre regard risque d’être happé par cette Habitation pas tout à fait banale. Nous touchons du doigt ici la culture et l’histoire antillaise, l’architecture qui n’a pas son pareil sur l’ile tout en rajoutant une pointe de mysticisme … car selon les dires et les légendes cette Habitation semblerait hantée…
alors on y va quand même?
Le terme Habitation désigne aux Antilles l’exploitation agricole sur laquelle est pratiquée l’esclavage. On y trouve la maison du maître, les plantations de canne à sucre, les cases des esclaves, les prairies, les bâtiments d’exploitation (le moulin, la sucrerie, le four et la cheminée…)…
Pour la petite histoire:
Un riche planteur de coton Louisiannais aurait commandé 2 maisons à l’atelier Eiffel, pour chacune de ses filles. L’histoire raconte qu’elles ont été embarquées sur un navire à destination de la Nouvelle-Orléans, mais après une tempête le navire se déroute vers Pointe-à-Pitre. Il a du mettre aux enchères la cargaison afin de payer les réparations du bateau. L’une des maisons a été achetée par Ernest Souquès, directeur de l’usine sucrière Darboussier, devenue maintenant le musée Saint John-Perse à Pointe-à-Pitre. L’autre a été achetée par Hector Parisis de Zévallos, planteur de canne qui l’a fait édifier à proximité de son usine en 1877. Une cheminée de 18 m de haut témoigne encore de l’ancienne puissance sucrière du site.
C’est une maison coloniale qui s’ancre dans la réalité antillaise avec les galeries ouvertes qui rappellent celles des maisons traditionnelles créoles. La finesse architecturale de l’habitation Zevallos, construite entre 1868 et 1871, évoque également un style qui est typiquement celui des demeures industrielles. Des colonnades en ferronneries fines et élégantes, une structure métallique longiligne, des frises et marquises en dentelle de métal, des briques roses et des galeries à l’étage faisant le tour du carré, chaque détail ornemental et structurel donne un caractère précieux et majestueux à cette habitation.
La légende raconte que la maison est hantée… le site se charge ainsi d’histoires et de ressentis et laisse libre-court à l’imagination de chacun…
La jeune fille d’un maitre propriétaire de l’habitation serait tombée amoureuse et enceinte d’un des esclaves de son père. Le frère de la jeune fille, s’opposant à cette histoire, a voulu tuer l’esclave mais ne sachant pas de qui il s’agissait il les aurait tous tué un à un. De tristesse la jeune fille à voulu mourir et s’est jetée du balcon. Celui dont la balustrade est symboliquement orné de roses…
… selon les dires de certains habitants de la région, la maison s’enflammait, les pompiers arrivaient sur place pour constater qu’il n’y avait finalement pas de feu, … d’autres histoires plus ou moins fantasques entretiennent toujours ces légendes comme ces sandales qui marchaient seules dans la maison, le couvert qui se mettait sur la table…
C A R T E P O S T A L E
et si le besoin de respirer le grand air vous prend après cette curieuse visite, suivez le chemin qui longe l’habitation et dirigez-vous vers la mer…
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Très belle bâtisse chargée d’une histoire lourde. L’histoire de maison hantée rajoute un petit quelque chose ! 😉