Les traditions rurales, son art de vivre et les plus belles plages de l’archipel font de Marie-Galante un authentique joyau des Antilles.
Y faire escale c’est assurément oublier le temps qui s’écoule…
CARTE POSTALE
MARIE-GALANTE
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Marie-Galante résonne au son des notes qui tintent
telle une mélodie mélancolique, sur fond de
plages paradisiaques, de cocotiers et de moulins.
Le charme désuet au parfum de quiétude et de rhum
semble avoir figé Marie-Galante dans le passé.
Croiser des charrettes à boeufs au détour d’une plantation
de canne à sucre n’est pas une légende, et les moulins
semblent veiller encore sur l’ile surnommée
l’Ile aux cent moulins.
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Les combats de coqs, concours de boeufs tirants ou bal
de quadrille rythment encore la vie culturelle de l’ile.
En posant les pieds sur le sol Marie-Galantais le temps
semble déjà se jouer de nous.
Et ce n’est pas le regard bienveillant du pêcheur
le plus connu de l’ile qui dira le contraire!
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Les couleurs au parfum d’antan de Marie-Galante
Les façades aux couleurs délavées des traditionnelles cases en bois racontent bien des histoires. Des affichent se décollent, les jalousies entrouvertes laissent tinter le bruit de la vaisselle et des doux parfums de cuisine antillaise. Des volets entrebâillés s’échappent des musiques aux sonorités créoles, des cours ombragées le claquement des dominos qui s’entrechoquent et des voix enjouées. La frénésie urbaine n’est pas arrivée jusque là.
Cet air d’antan lontan donne ses couleurs authentiques et intemporelles à Marie-Galante.
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Sur la Grande Galette, autre surnom de l’ile, le ciel semble être toujours bleu. La mer elle-même se teinte d’une infinie nuances de bleus, des plus translucides aux turquoises profonds. Une couleur qui se décline jusqu’à l’indigo, une teinture végétale issue de l’indigotier. Le bleu, la couleur qui deviendra le fil rouge de notre visite.



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Où se trouve Marie-Galante?
Au sud-est de la Guadeloupe, à environ 1heure de bateau de Pointe-à-Pitre, Marie-Galante est une des iles de l’archipel Antillais. Surnommée la Grande Galette, cette ile des Petites Antilles est de forme arrondie et son relief est peu élevé. 15km de diamètre, 84km de côte, des plages de sable blanc, des falaises et mangroves. Et puis tout ce qui ne se décrit pas et qui fait battre le coeur de cette ile au charme d’antan.
Les traditions rurales, son art de vivre et les plus belles plages de l’archipel font d’elle un authentique joyau des Antilles.
Y faire escale c’est assurément oublier le temps qui s’écoule, faire un saut dans le passé et dans l’histoire, respirer les effluves du présent et se laisser happer par de sublimes et paisibles paysages.
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Un peu d’histoire…
Lors de son second voyage en 1493, Christophe Colomb découvre peu à peu les Iles des Antilles. Son équipage aperçoit d’abord la Désirade, suivie de Marie-Galante, qu’il nomma ainsi en l’honneur de sa caravelle Maria Galanda.
La civilisation la plus ancienne connue ayant occupé Marie-Galante fut les Huécoïdes, suivis par les Arawaks, et vers l’an 850 les Caraïbes. Une cinquantaine de colons français fut installée en 1648 à proximité de Vieux-Fort. Pendant la seconde moitié du 17ème siècle, les premiers esclaves furent amenés d’Afrique à Marie-Galante pour cultiver les plantations. Des Hollandais juifs exilés du Brésil s’installèrent aussi, en apportant leurs techniques de la culture de la canne à sucre.
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Que voir à Marie-Galante?
Marie-Galante se savoure au fil des heures, des jours et des nuits que l’on peut y passer. La découverte de l’ile se vit au rythme d’une certaine quiétude. Lorsque le soleil se lève l’ile émet ses premiers frissons, sans jamais s’agiter, au rythme du soleil, des saisons, des bateaux qui accostent ou quittent le quai. La nuit tombe et laisse la place à un ciel étoilé. Au loin les lueurs de la Guadeloupe ou de la Dominique laissent songeurs.
Je vous livre ici, en complément de ce que j’ai posé dans ce récit un jour, ce que j’aime à Marie-Galante. Pourquoi j’ai toujours envie d’y retourner, pour ce je ne sais quoi qui transporte et émeut à chaque fois…
Un récit sur fond Bleu, outremer, azur, indigo, turquoise…
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Les incontournables pour sentir battre le coeur de Marie-Galante
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Les plus belles plages sont à Marie-Galante

De Capesterre à l’Anse Canot, du sable blanc et fin , propice aux moments de contemplation ou de farniente,
face à un nuancier bleu dont les teintes se déclinent à l’infini.






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La maison de l’indigo
La maison de l’Indigo fait partie de ces endroits où l’on aimerait s’éterniser, où le temps devient élastique. Tels des alchimistes, Anne et Pierre révèlent ici quelques secrets sur les teintures naturelles ainsi que l’histoire de l’Indigo aux Antilles. Ils ont à coeur de sensibiliser aux couleurs végétales et partagent ce précieux savoir-faire.
Marie-Galante recèle de trésors et celui-ci en est un…




Petite histoire de l’Indigo
L’indigotier est un arbuste que l’on trouve dans les pays chaud, et dont les feuilles sont utilisées pour la teinture. La culture de l’indigo fut introduite par les Espagnols au 16è s. dans les Grandes Antilles et apparut dans les Petites Antilles qu’après la chute du prix du tabac autour de 1640. A la fin des années 1720, Marie Galante ne compte plus que 17 indigoteries face aux 2780 que compte l’île de Saint-Domingue où cette culture s’est particulièrement développée. A Marie Galante, l’indigo cède alors peu à peu sa place au coton, au café et à la canne à sucre et s’éteint vers 1735.


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Les paysages qui défilent et émerveillent tout au long de la route

Que ce soit par la mer ou sur la terre, faire le tour de l’ile aux Cent moulins réserve de jolies surprises. Des moulins surgissent encore des plantations de canne à sucre. Malheureusement peu d’entre eux sont en bon état, ayant successivement rencontré cyclones et autres destructions. 3 distilleries sont à visiter, et déguster des rhums d’exception fait partie de l’expérience Marie Galantaise.

Les paysages verts, les routes sinueuses qui se glissent dans la végétation avec ça et là des points de vue sur la mer rendent l’escapade magique.

La côte surprend avec ses falaises et les vagues déferlantes contre les parois rocheuses. La Gueule Grand Gouffre, sur la côte nord de l’ile, est une arche creusée par la mer. Un impressionnant gouffre à ciel ouvert laisse apparaître une mer turquoise plus ou moins agitée. Quelques kilomètres plus loin, une mangrove et sa précieuse biodiversité sont nichées au coeur de la végétation.




Grand-Bourg, Capesterre ou Saint-Louis sont les 3 communes de l’ile. Leurs couleurs, leur architecture et leur intemporalité leur donnent à chacune un caractère unique.



L’habitation Murat pour voyager dans le passé et ressentir l’histoire
Surplombant la mer sur les hauteurs de Grand-Bourg, l’habitation Murat fut la plus grande plantation de canne à sucre. Cette habitation sucrière n’a cessé de prospérer, et est passée de 114 à 307 esclaves en 1839. Elle abrite aujourd’hui l’Écomusée des arts et traditions populaires de Marie-Galante. Mais le plus fascinant reste ici cette vibration qui vient de la terre. Ce passé qui isole dans le temps et qui confère quelque chose d’intemporel au lieu.




C’est ici que se déroule tous les ans le célèbre festival Caribéen Terre de Blues. Des programmations variées qui font la part belle aux artistes locaux également, un festival à vivre dans un cadre unique qui laisse d’intenses souvenirs.

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Marie-Galante en pratique

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Y aller
Depuis la Guadeloupe, les compagnies Express des Iles ou Jeans proposent plusieurs rotations par jour, tous les jours de la semaine. Compter environ 1h de traversée.
Circuler
La location de voiture ou de scooter reste le moyen qui offre le plus de liberté. Les transports en commun existent mais n’emmènent pas partout et les horaires sont très approximatifs… bien que la pratique du stop ne soit pas courante, elle peut se pratiquer, mais c’est au petit bonheur la chance…
Se loger
L’offre d’hébergement est très variée: hôtels de toutes catégories, gites et locations chez le particulier, le choix est vaste et peut satisfaire les désirs de chacun!
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CARTE POSTALE
je vous souhaite une douce escapade
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Magnifique reportage, très coloré !
Les couleurs, entre vert et bleu sont toujours un régal à regarder ! Les petites maisons, les rues, les plages, la végétation, encore une belle évasion ! Je viens d’apprendre que l’indigo vient de l’indigotier, je ne savais pas du tout ! :O
Merci pour ce rafraîchissement ! 🙂
Belles photos !
Hormis le teinturier d’indigo, on ne voit pas de personnages sur tes images, l’île serait-elle déserte ?
Merci!! Non l’île n’est pas déserte! mais il n’est pas difficile de s’y sentir seul et de n’y croiser personne! les plages sont souvent désertes, les locaux ont leurs heures ou s’installent dans un un coin reculé, et les touristes de passage y prennent un bain et poursuivent leur chemin… ensuite c’est une question d’autorisation aussi…